logo012_06_petit

La pathologie numérique est aujourd’hui une réalité. Les plus grands centres français (Paris, Lille, Lyon…) sont équipés de plateformes d’échange, d’analyse et d’enseignement universitaire. Aux USA, depuis plusieurs années, les centres de pathologie sont dotés de ces moyens numériques à plus de 35%. Grâce à ces plateformes, la pathologie est devenue une discipline interactive entre équipes spécialisées nationales et internationales.

Rapidité, sécurité, pertinence et précocité des diagnostics sont ainsi devenus des atouts socio-économiques majeurs à dimension intercontinentale.

Le projet PLANUCA (PLAteforme NUmérique de pathologie pour la prise en charge des CAncers) veut s’inscrire dans cette démarche afin de pérenniser l’avenir de la pathologie au sein du bassin bas normand, et aussi de le développer au niveau international, en particulier dans les pays en émergence, pour augmenter l’espérance de vie par un meilleur dépistage et une amélioration des facteurs pronostiques en immunohistochimie et en biologie moléculaire.

Pour cela, nous voulons développer une plateforme numérique d’outils à disposition des pathologistes pour l’aide au dépistage, au diagnostic, au pronostic et à l’enseignement en pathologie tumorale. Les atouts en seraient la rapidité, la sécurité, la pertinence et la précocité des diagnostics.

Ce programme PLANUCA est un travail pluridisciplinaire entre mathématiciens, informaticiens, techniciens, pathologistes, enseignants universitaires et industriels ayant déjà collaboré en parfaite synergie dans ce domaine de recherche (7 thèses – 5 programmes de recherche). Il repose donc sur la synergie de quatre acteurs : la société DATEXIM pour le développement de la suite logicielle ; le GREYC (Groupe de Recherche en Informatique, Image, Automatisme et Instrumentation de Caen) pour le développement des algorithmes ; le service d’anapath du CHPC (Centre Hospitalier Public du Cotentin) et le CHU de Caen pour l’apport des données médicales (lames numérisées…), l’expertise médicale et les tests en conditions réelles.

Ces quatre structures mettant en commun leurs compétences respectives pour construire un outil d’avenir.

Les outils développés lors de ce programme seront regroupés sous une seule et même plateforme fonctionnant en technologie full web. Les résultats seront consultables à distance sur PC, tablette etc…

Les solutions logicielles seront utilisables avec différents scanners et automates de cytologie.

La plateforme restera ouverte avec une présentation visuelle des résultats en temps réel avec le même confort qu’un microscope et des possibilités supplémentaires (galeries cellulaires avec retour à l’image, statistiques, histogrammes et différents outils de mesures).

Ces outils seront mis à disposition des étudiants sur le web grâce au module de e-learning pour leur permettre un apprentissage quand ils le souhaitent et quelque soit le lieu.

Le financement du projet est assuré par la région Normandie et les fonds FEDER (Fonds Européens de Développement Régional) pour les dépenses de personnel et l’amortissement du gros matériel.

L’association Cœur est Cancer prend en charge les frais de fonctionnement (petit matériel, déplacements).

Le programme PLANUCA propose quatre modules principaux à mettre en œuvre sur la plate-forme :

  • WP1- module d’immunohistochimie quantitative générale et WP2 – module de biologie moléculaire

Dans le cadre de la découverte d’un cancer du sein, les analyses immunohistochimiques et de biologie moléculaire permettent de caractériser la tumeur, donnant ainsi des informations essentielles dans le choix du traitement à mettre en œuvre.

L’identification des cellules tumorales et des zones marquées est certainement l’étape la plus consommatrice en temps opérateur.

L’objectif de ce travail est de mettre au point un comptage automatisé, en utilisant un analyseur d’image, pour l’évaluation de l’expression des récepteurs RE (récepteurs d’œstrogène), RP (récepteurs de progestérone) Ki67 (indicateur de prolifération tumorale) et HER-2 (indicateur de prolifération tumorale) afin de quantifier ces marqueurs du cancer du sein. L’automatisation permettra un gain de temps et de fiabilité, et une meilleure reproductibilité.

  • WP3 – module de tri informatisé des cellules en cytologie gynécologique.

Nous proposons de finaliser les travaux de recherche en tri informatisé des cellules en cytologie gynécologique initié avec les programmes VALTRICYT et OLOCYG dans le projet PLANUCA sur plusieurs points, principalement :

– Adaptation du logiciel CytoProcessor à différents scanners et automates.

– Intégration de CytoProcessorTM dans le fonctionnement quotidien d’un laboratoire de pathologie.

– Dépistage précoce automatique des lésions de bas grade.

– Gain de temps et de fiabilité dans le process du dépistage.

– Poursuite de l’analyse anatomo-clinique de l’apport du tri informatisé des cellules en cytopathologie gynécologique.

– Amélioration des performances du tri cellulaire par « apprentissage intelligent » ou classifieur non supervisé.

  • WP4 – module de télé-enseignement en cytopathologie destiné à donner aux étudiants de médecine, aux techniciens et aux pathologistes la possibilité de disposer d’outils d’apprentissage et d’auto-évaluation interactifs en particulier dans le domaine de la cytologie gynécologique.